Dr La Mort

Un grand émoi s'empare de la presse de Los Angeles lorsque, un matin, Eldon H. Mate est retrouvé mort dans sa camionnette. Il faut dire que Eldon H. Mate n'est pas n'importe qui, considéré comme l' « Ange de la Mort » par certains et comme « la Bonté incarnée » par d'autres. Cela fait en effet des années et des années que sous les hurlements des uns et les applaudissements des autres, il pratique l'euthanasie dans une Californie où cette forme de suicide assisté est encore loin de faire l'unanimité. Circonstance qui ajoute au trouble des journalistes, c'est dans la camionnette même où il aidait les gens à mourir qu'il a été retrouvé et, pire encore, ligoté à la « machine » où ses « patients » vivaient leurs derniers instants. Cela dit, Los Angeles est une ville où, les faits divers les plus sensationnels étant légion, rien ne reste bien longtemps à la une de la presse écrite ou télévisée : un crime chasse l'autre. Mais bien sûr, crime il y a eu, et c'est à l'inspecteur Milo Sturgis que revient l'honneur de mener l'enquête. L'honneur est, naturellement, un rien trouble : de quoi va-t-on encore accuser l'un des seuls inspecteurs de la police de LA à se déclarer ouvertement homosexuel s'il n'arrive à rien ? Devinant tout de suite que les aspects psychologiques ne doivent pas manquer dans cette affaire, - dans quelle mesure le patient x ou y a-t-il vraiment voulu mourir ou n'a-t-il pas été poussé à se faire donner la mort pour des raisons qui n'ont rien à voir avec le désespoir ? - Milo Sturgis demande à son vieil ami et célèbre psychologue Alex Delaware de le seconder et celui-ci accepte. Alors même qu'il est tenu au secret professionnel et en sait plus long qu'il ne veut le dire sur cette affaire. Sur le thème très controversé de l'euthanasie, Jonathan Kellerman battit un roman policier où, en plus de considérations surprenantes sur ce sujet, il entraîne son lecteur dans une intrigue d'une complexité aussi forte que celle qui meut ses personnages.