Le bestiaire du Christ

Louis Charbonneau Lassay, érudit, archéologue et graveur originaire de Loudun, proche de René Guénon, fait paraître en 1941 chez Desclée de Brouwer Le Bestiaire du Christ, qui présente « les significations exactes des figures emblématiques qui, au cours des siècles chrétiens, et dans des milieux très divers, ont été adoptées pour représenter mystérieusement la personne de Jésus-Christ sous ses divers aspects: poissons, aigles, ibis, phénix, cygnes, lions, cerfs, agneaux, griffons.. » Pour mener ce travail d'investigation sans précédent, il précise avoir étudié les religions préchrétiennes, les deux Testaments, les livres des anciens naturalistes, les doctrines des anciens gnostiques, les sciences hermétiques et les études médiévales, les premiers mémoires de voyage d'explorateurs, le folklore, etc. Il précise surtout avoir pu consulter des documents confidentiels datant du XVe siècle mis à sa disposition par une confrérie hermétique médiévale du nom d'Estoile Internelle et ayant, dans des conditions difficiles à préciser, survécu jusqu'à nos jours. Ce Bestiaire devait, dans l'esprit de l'auteur, être complété d'un Vulnéraire centré sur la symbolique des plaies du Christ, ainsi qu'un Floraire. Par suite de circonstances mystérieuses, ce grand oeuvre ne vit jamais le jour. En octobre 1943, l'imprimerie est détruite lors d'un bombardement et avec elle la presque totalité de l'édition du Bestiaire. Après la mort de l'auteur en 1946, la disparition de l'ouvrage des fonds de la Bibliothèque du British Museum et de la Bibliothèque Nationale et le vol au domicile de l'auteur du manuscrit du Vulnénaire et des notes préparatoires du Floraire, il aura fallu la mobilisation des ayants-droits de l'auteur durant près de dix ans pour que naisse la réédition de ce grand livre.